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A partir de 1943 Gabrielle DUPOND fut intégré à l'Armée Secrète ainsi que tous les autres membres du  réseau COMBAT auquel elle appartenait.

 

Pour son engagement dans la résistance de 1940 à la libération Mlle Gabrielle DUPOND-EBRARD à été élevée au grade de Lieutenant de l'Armée Secrète (A.S) durant le conflit en 1942, et à été décoré de la Médaille de la Résistance avec Rosette et de la Croix de Guerre avec Palme.

Après-guerre Mlle DUPOND-EBRARD à été citée à comparaitre comme témoin lors des deux procès de René HARDY suite aux arrestations de Caluire et les soupçons qui pesaient sur lui et son rôle.

Mlle DUPOND-EBRARD vécu tout le reste de sa vie dans sa maison du 13 Avenue du point du Jour au lieu dit de la "favorite", ou elle se consacra corps et âmes à soulager les maux et les douleurs de très nombreux patients, qui venaient la consulter pour son don et son savoir extraordinaire en matière de médecine par les plantes et médecines dîtes "douces" ou "naturelles".

Sa notoriété dans ce domaine auprès de clients fidèles qui venaient la visiter,

Possédant de nombreux ouvrages médicaux anciens hérités de son grand-père libraire, et s'étant initié dès l'enfance auprès de sa mère aux secrets des plantes médicinales, Gabrielle mit son savoir au service de ses proches et prochains.

Avant-gardiste, elle pratiquait par exemple la technique du "pouls chinois"; technique qui consiste pour le praticien à prendre le pouls d'une personne et avec l'aide de deux ou trois palpations et test, identifier tout désordre, connu, ou inconnu du propriétaire du corps examiné d'ailleurs.

Elle était capable d'établir un diagnostic sans faute sur la pathologie ou le point faible d'un patient, et de préconiser les traitements à suivre à partir des plantes médicinales, et de ces préparations,  qui bien souvent réussissaient là ou la médecine traditionnelle avait échoué, ou ne donnait pas de résultats satisfaisants.

Elle fit cela en n'en retirant pas la moindre richesse car son bon coeur et sa générosité naturelle lui faisait bien souvent offrir ses services sans la moindre compensation en retour, vivant de la pension d'invalidité que lui versait le gouvernement Français pour une blessure datant de la période de guerre.

Au-delà des membres de sa propre famille, la personnalité de Mlle Gabrielle DUPOND-EBRARD à marqué toutes les personnes l'ayant connu, ou consulté, tant pour sa bonté et sa gentillesse sans limite, que pour sa grande culture et ses vastes connaissances dans le domaine de la médecine, des sciences en générale, et sa connaissance de l'âme humaine.

Elle avait également une silhouette et une personnalité marquante, petite et menue, toute de noir vêtue, une capeline noir sur les épaules, et un chapeau noir en feutre, souvent un foulard noué autour du cou, un caractère et une personnalité franche et entière, capable d'une grande autorité et d'une fermeté surprenante, froide, en acier trempé; lorsqu'elle avait un reproche, une remarque sur la tenue ou la morale, elle levait le menton, se dressait droite comme un ressort, et les bras fermement maintenue le long du corps, elle fixait du regard son adversaire, de ses yeux bleu clairs presque gris qui faisait ressentir la force qui sommeillait en elle.

Ce fut une grande humaniste, et au-delà de tous ses engagements dans les causes qu'elle défendit toute sa vie, elle aimait par dessus tout Dieu et son prochain, qu'importe qui elle fut et d'où qu'elle vienne, toute personne en difficulté ou désespérée trouvait auprès d'elle un coeur à l'écoute et une main charitable.

Ayant renoncé tôt à l'idée de se marier, elle n'eut pas d'enfants; seul la fille de son frère,  sa nièce, qui s'appelait Gabrielle Dupond elle aussi, témoin des évènements pour les avoir vécu dans la maison durant toute la guerre, ainsi que ses petits neveu Jean-Christophe et Jean-Louis né bien après la guerre, recueillirent ses confidences et secrets.

 

En 1985, agée de 96 ans, elle vécut un dernier drame.

Sa maison qui avait été un refuge, un asile, une cachette sûr, un refuge pour tant de personnes, sans compter les cinq générations qui y vécurent depuis 1860, fut la cible de cambrioleurs; les allemands firent moins de dégât durant la guerre que les deux malfrats qui l'attaquèrent sous son toît.

Ceux-ci s'introduisirent de nuit dans la pauvre maison sans or ni valeur, ligotèrent Gabrielle Dupond-Ebrard et sa domestique, mademoiselle Lopin, après les avoir baillonné, puis fouillèrent les lieux à la recherche de quelque chose, argent, bijoux, ou autre.

 

Victime de nombreuses contusions et ayant été confiné durant des heures dans un placard, jusqu'à ce que sa belle-fille, vivant à coté, inquiète de ne pas la voir ni l'entendre de la matinée, donne l'alerte en prévenant la famille, puis la police; ayant subis un choc émotionnel très important au vu de son grand âge, elle eu beaucoup de mal à se remettre des coups qu'elle avait reçu, son état de santé déclina et devint très fragile, avant qu'elle ne s'éteigne, dans la chambre qui l'avait vu naître, lucide jusqu'à son dernier soupir, rejoignant les siens après une vie bien remplie.

Elle repose désormais dans le caveau familiale de la famille EBRARD, à Saint-Héand, dans le département voisin de la Loire (42).

Lors de ses funérailles, en 1986, le Général de BENOUVILLE lui rendit hommage et fit apposer sur sa sépulture une plaque mentionnant ses états de services , ses distinctions ainsi que son appartenance au mouvement "COMBAT".

Une vie discrète, active, au service des autres

Les dernières années de la vie de Gabrielle Dupond-Ebrard furent difficiles

 

Outre les séquelles a vie qu'elle conservait de sa chute durant le conflit.

Sa petite retraite et sa pension d'ancien combattant suffisaient juste pour lui permettre de vivre dans sa maison, qu'elle partageait avec mlle Lopin, ancienne guide, attachée à son service comme domestique, mais aussi comme amie reconnaissante à celle qui lui offrait un gîte et un couvert.

Elles partageaient ensemble également les difficultés que connaissent encore de nos jours de trop nombreuses personnes âgées, ne percevant qu'une misérable rétribution pour leur sacrifice d'une vie au service des autres ou d'une entreprises; le mode de calcul des retraites  ne prenant pas en compte certains éléments exceptionnels.

L'activité du laboratoire du NODAROL, marque déposé par sa mère, avait été mis en suspend durant les années de guerre, servant seulement de couverture, et elle avait une certaine fierté malgré elle de ne pas s'être enrichi durant la guerre.

Sa discrétion et son humilité après la guerre furent telles que très peu de personnes dans le quartier du point du Jour-Saint Irénée ou elle vivait connaissaient ses secrets, à moins d'avoir été impliqué dans la résistance, et encore, le cloisonnement fut efficace entre les services et les agents.

 

Portant sur tous ses costumes la rosette de la médaille de la résistance et son ruban, certains voisins crûrent qu'elle était distinguée de la médaille de la famille, ou de l'ordre national du mérite...

Deux années avant qu'elle ne décède, le Général de Bénouville fut informé des dernières épreuves que traversait GDE

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