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Dès les débuts de la guerre, après que les troupes Allemandes eurent franchit la frontière, Gabrielle Dupond-Ebrard (GDE), en relation avec une  ancienne guide résidant en provence , Mlle DURAND, accueille dans sa maison des réfugiés Lorrains, Alsaciens ou Parisiens fuyant leur régions pour le sud en leur assurant une étape, un gîte et une aide logistique.

En autre elle hébergea Mr ZERPHUS et sa famille, architecte, premier prix de Rome, celui -ci se réfugia en Espagne ou il pu exercer à Sarragosse, avant son retour en France une fois la guerre finie, ou il réalisa plus tard le musée Gallo-Romain de Fourvière.

 

Sa soeur Mme RENARD-ZERPHUS resta dans la maison, et accoucha d'une petite fille à l'hôpital de Sainte Foy lès Lyon, future épouse de Mr. Denys de la PATTELIERE, résistant, grand réalisateur et cinéaste, elle fut également secrétaire au service de COMBAT, et d


Toujours par l'entremise de la même amie, GDE est mise en relation avec Pierre Guillain de BENOUVILLE, à l'époque Lieutenant entré en clandestinité, venant du sud envoyé par Henri FRENAY pour organiser son réseau "COMBAT" dans la région Rhône Alpes, et établir des contacts avec l'ambassade américaine en Suisse.

Lorsqu'il se présenta à elle la première fois, après qu'elle ai entendu sur le pas de la porte ce qu'il venait lui demander et de qui il se recommandait, elle lui dit ''ma maison est à vous", et ce fut le cas.

 

La maison était suffisamment grande et divisée en deux parties, l'une réservé à son frère et sa famille, et elle-même disposant de l'autre aile avec trois chambres, un salon, une salle à manger ainsi qu'une cuisine.

 

Célibataire, elle partageait tout cet espace avec de nombreux compagnons félins, car elle aimait beaucoup les chats.

 

Par tradition, les chats tigrés, marrons, rappelant la couleur kaki des uniformes de l'armée anglaises, étaient appelés "TOMMY",  même encore 30 après la fin de la guerre il y avait toujours un "Tommy" dans les parages, peut être descendant du premier porteur du nom...

 

Pouvant compter sur au moins un point de chute, inconnu de tous, et d'une hôte pleine de ressources grâce à ses relations, De Bénouville  accomplit de nombreuses missions à haut risque qui font de lui un des héros de la France occupée, mais résistante et combattante.

Immédiatement Mlle DUPOND se mit a son service et au service de la résistance qui s'organisait.

 

Sa maison devint une cache et un gîte pour de Bénouville et  Henri Frenay, servant de secrétariat, de cache d'armes et de munition, de centre de transmission avec les alliés et lieu de réunion pour les mouvements; et cela durant  un peu plus de deux ans au cours desquels Benouville (alias Bares) et Frenay organisaient "COMBAT".

 

Ils se réunirent fréquemment en compagnie de chefs d'autres réseaux de la résistance pour organiser la lutte, toutes les forces s'unissaient petit à petit, lentement, et au rythme des drames ou des petites victoires.

Bien que ne faisant pas partie du réseau, et sans savoir qui ils hébergeaient, des voisins était parfois sollicités par GDE pour loger une ou deux personnes durant une nuit; ou encore pour faciliter le passage d'agents de la résistance, qui se faufilaient ainsi de jardin en jardin en évitant les patrouilles allemandes.

Au fond du jardin une porte s'ouvrait dans un mur en pisé, et donnait sur une venelle étroite, un chemin de terre battue, d'herbe et de ronces, qui s'étirait en zigzaguant entre les propriétés du Point du Jour. Il était possible de s'enfuir ensuite par les jardins ou en sautant les vieux murs pour échapper à toute descente.

C'est ainsi, également, qu'elle fit héberger plusieurs partisans chez des voisins, très souvent auprès des religieuses de différentes congrégations qui furent d'une aide sans pareil, humble et discrète, comme mère Elisbeth RIVET, les religieuses des congrégations du Verbe Incarné de fourvière et de la Sainte Enfance à Saint Iréné;

 

 Il est une maison à l'angle de la rue du commandant Charcot et l'avenue du point du jour porte aujourd'hui une plaque indiquant la présence pour une nuit de Jean Moulin, hébergé par De Graff qui y était hébergé grâce à GDE.

 

Les propriétaires de cette maison durant la guerre ne faisait pas partie de la résistance, mais GDE connaissant bien la famille leur avait demandé d'héberger officiellement des commerciaux qui venaient la visiter pour son activité de laboratoire pharmaceutique...elle put compter aussi sur madame Monin qui habitait rue des GRANGES, dans une grande maison s'appelant  "le chalet".

A l'époque il existait une connexion par les venelles et les jardins serpentant derrière les hauts murs, à l'arrière des maisons, depuis la maison de GDE et celle de cette famille; en fait le plateau du point du Jour (Etoile d'Alaï) était connecté jusqu'à Saint Irénée.

 

La communication discrète d'un point à l'autre  permettait d'organiser une réunion à la maison avec des personnes venant de différentes directions, sans qu'aucune n'ai a circuler plus de quelques mètres au plus sur la voie publique, voir zéro;

Il y eu ainsi des résistants "malgré eux", qui ne faisant parti d'aucuns réseaux, mais sympathisants, ne connaissant pas tous les enjeux ou l'importance de ce qui se déroulait sous leur toit ou dans leur jardins, acceptaient tout de même sans poser de questions d'héberger des "commerciaux"  qui pouvaient bien être des agents de la résistance, toujours poli, à l'allure furtive et d'une discrétion sans pareil...

Leur qualité de résistants et de membres de l'organisation "combat" était conservé secrète.

Gabrielle D.E disait en évoquant cette période:

 

"mon chef était Henri Frenay"...,..."ce furent les plus beaux jours de ma vie, j'ai pu être utile à mon pays..."

Pour elle comme pour le reste de la famille, son frère, son épouse et sa fille, l'entrée en résistance avait imposé la discrétion et le secret. Assistant à toutes les allées et venues, échangeant et conversant avec certains des''visiteurs'', autour du poêle ou dans le jardin, la nièce de GDE qui avait 16 ans en 1940, passa de l'adolescence à l'âge adulte dans cette ambiance, entre angoisse et complot.

Les nuits rythmées par l'écoute de Radio Londres et les transmissions en retour.

Conviction et engagement

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